En bref

DÉSIGNATION PAR l’UNESCO

18 septembre 2007

SUPERFICIE

54 800 km2

RÉGIONS BIOGÉOGRAPHIQUES

Province naturelle des Laurentides centrales et estuaire maritime du Saint-Laurent

RÉGION ADMINISTRATIVE

09 – Côte-Nord (province de Québec)

MUNICIPALITÉS RÉGIONALES
DE COMTÉ (MRC)

Manicouagan (74,5 % du territoire), Caniapiscau (15,8 %) et Sept-Rivières (9,7 %)

POPULATION PERMANENTE

Environ 31 000 habitants

VILLE-CENTRE

Baie-Comeau

COMMUNAUTÉ AUTOCHTONE
ET NITASSINAN

Pessamit

VILLAGES (7)

Baie-Trinité, Chute-aux-Outardes, Franquelin, Godbout, Pointe-aux-Outardes, Pointe-Lebel et Ragueneau

AIRES PROTÉGÉES TERRESTRES
ET MARINES

7,9 % du territoire désigné, incluant la réserve de biodiversité Uapishka, ainsi que la réserve aquatique projetée de Manicouagan

DOMAINE DE VÉGÉTATION

Forêt boréale

PRINCIPAUX ÉCOSYSTÈMES

Sapinière à bouleau blanc, pessière à mousses, tourbières et toundra arctique alpine (monts Groulx)

PRINCIPALES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

Production d’hydroélectricité et d’aluminium primaire, aménagement forestier industriel, industrie minière, pêche et navigation commerciales, tourisme

ESPÈCES FAUNIQUES
EMBLÉMATIQUES

Caribou des bois, martre d’Amérique, omble de fontaine (truite mouchetée), saumon atlantique, ouananiche et campagnol des rochers

SITES GÉOLOGIQUES EXCEPTIONNELS

Pointe-des-Monts (site lithologique), Rivière-aux-Anglais (site fossilifère) et Cannelures-de-Baie-Comeau (structure et modelé glaciaire)

Quelques caractéristiques distinctives

L’œil du Québec

Il y a environ 214 millions d’années, une météorite de 8 km de diamètre frappa la Terre à l’endroit où se trouve aujourd’hui l’île René-Levasseur, qui accueille la plus grande réserve écologique du Québec. Cette empreinte visible de l’espace, surnommée l’« œil du Québec », forme l’un des plus grands astroblèmes au monde par la taille, avec un cratère d’environ 100 km de diamètre.

La grande industrie

Le développement économique moderne de la région est intimement lié à l’abondance des ressources naturelles. L’exploitation forestière amena d’abord McCormick à construire une papetière, puis une centrale hydroélectrique. Plus tard, l’aluminerie s’installa, attirée par la proximité des sources d’énergie. Ces trois secteurs demeurent les piliers industriels du territoire.

Le pays des géants

Le barrage Daniel-Johnson (Manic 5) détient le titre du plus grand barrage à contreforts et à voûtes multiples du monde. Sa présence marque le paysage et témoigne avec brio de l’ingéniosité québécoise. Les barrages érigés sur tout le réseau des rivières de la réserve de biosphère, au fort potentiel hydraulique, représentent près du quart de la production hydroélectrique de la province.

La mer

Les gens d’ici disent « le fleuve » ou même « la mer ». La rencontre entre les courants d’eau douce des grandes rivières et l’eau saline du golfe est propice à la prolifération du phytoplancton, base de la chaîne alimentaire. L’estuaire maritime du Saint-Laurent est un milieu marin extrêmement riche et productif, où vivent d’abondantes espèces parmi lesquelles figure l’un des plus grands mammifères de la planète : le rorqual.

Le Nitassinan

La réserve de biosphère se trouve presque entièrement à l’intérieur du Nitassinan (territoire traditionnel) de la communauté innue de Pessamit. Les Innus considèrent que ce territoire n’a pas de limites précises, mais il est généralement reconnu qu’il couvre la rive nord du Saint-Laurent, entre les rivières Portneuf et Trinité, puis s’étend aux confins de l’arrière-pays, au-delà des monts Uapishka et Otish. En langue innue, Nitassinan signifie « notre terre ».

Les monts Uapishka

Les Innus nommaient les monts Groulx « Uapishka », ou « sommets blancs », puisque la neige les couvre neuf mois par année. Véritable îlot de toundra arctique alpine au cœur de la forêt boréale, le massif, avec ses 5 000 km2, fait à lui seul plus de dix fois l’île de Montréal.